La traversée en bateau de Moskenes à Bodo me fait rejoindre la route
17 ; c’est un itinéraire touristique qui par une succession de ponts,
tunnels et ferries, permet de rejoindre Trondheim en longeant au mieux une
succession de fjords.
|
Saltstraumen |
|
Lysfjord |
J’y croise quelques cyclistes qui remontent encore vers le nord, comme
Sinkia, mais aussi l’Allemand Tobi qui comme moi, retourne vers le sud.
|
Sinkia |
|
Tobi |
Nous avons parfois quelques ferries de retard, mais arrivons à nous croiser
aux étapes et à nous raconter nos journées. A Kvistero, il revient bredouille
d’une chasse photographique à l’élan. Le lendemain, alors que je bivouaque seul
au bord du fjord de Lognin, un renard malicieux commence à 4h du matin le
dépeçage méthodique des affaires que j’avais entreposées sous l’auvent. Je
l’arrête à temps, et improvise une danse nocturne avec lui tout en récupérant
les chaussures qu’il avait réussi à dégager.
Souvenir inoubliable.
|
Namsos |
|
Beistafjord |
Trondheim possède une atmosphère toute médiévale autour des quais du
dix-huitième siècle. Au centre, la cathédrale Nidaros fondée en 1070 en
impose ; à côté, l’ancien archevêché abrite les joyaux de la Couronne.
|
cathédrale Nidaros |
Je fais quelques zigzags pour rejoindre Oslo en découvrant des lieux plus
centraux de Norvège qui valent bien le détour.
|
Melhus |
|
Gauldalen |
Je longe de larges cours d’eau, comme la Gaulda, gorgée de saumons et de
truites, dont certains spécimens atteignent six à sept kilos.
La ville minière
de Folldal est située à l’entrée de deux parcs nationaux.
Celui de Dovre, au nord, est habité par des bœufs musqués sauvages, que l’on
trouve dans deux autres endroits au monde seulement.
Celui de
Rondane, au sud, est le domaine des rennes sauvages ; plus difficile de
les croiser que leurs comparses du nord, puisqu’ils sentent la présence de
l’homme d’assez loin, et s’en méfient.
|
Rondane |
|
Folldal |
Je suis le cours
de la Grimsa qui sépare les parcs en deux. C’est une piste là encore, payante
pour les véhicules motorisés, et qui est fermée de l’hiver jusqu’à début juin
pour éviter de troubler les jeunes rennes de l’année.
Peu de voiture
donc, silence absolu, si ce n’est le bruissement de la rivière dans le
lointain. Le paysage change au fur et à mesure de la montée progressive :
forêt, vaste plateau, puis vallée encaissée.
|
la Grimsa |
Plus bas, le massif du Jotunheimen, qui englobe la plus haute chaîne de
montagne du pays, me permet de faire une belle rando d’un jour dans un décor
complètement blanc. Rafraîchissant.
|
Jotunheimen... |
|
refuge de Glitterheim |
|
Glittertind (2465m) |
|
paysage de neige au sommet |
|
lac de Besstrond |
Le final vers Oslo est plus agité côté circulation, mais je profite encore
de nombreux lacs pour me régaler de ces paysages où il y a décidément très peu
de choses à jeter.
Je passe trois jours à Oslo, en visitant malheureusement très peu la
capitale ; je suis absorbé par la défection de mon cadre qui s’est fissuré
en dessous de la selle, et il est bien difficile de trouver un soudeur d’aluminium
qui veuille bien se risquer à la réparation.
|
Oslo ... opéra |
|
Radhuset (1950) |
|
palais royal |
180 kilomètres plus bas je suis à Larvik pour prendre un dernier ferry pour
le Danemark. Cette fois-ci ça sent vraiment la fin du voyage.
Je quitte ce magnifique pays qui restera sans conteste le clou de ce
périple européen.
No hay comentarios:
Publicar un comentario