jueves, 29 de junio de 2017

Norvège

La traversée en bateau de Moskenes à Bodo me fait rejoindre la route 17 ; c’est un itinéraire touristique qui par une succession de ponts, tunnels et ferries, permet de rejoindre Trondheim en longeant au mieux une succession de fjords.

Saltstraumen
Lysfjord


J’y croise quelques cyclistes qui remontent encore vers le nord, comme Sinkia, mais aussi l’Allemand Tobi qui comme moi, retourne vers le sud.

Sinkia

Tobi


Nous avons parfois quelques ferries de retard, mais arrivons à nous croiser aux étapes et à nous raconter nos journées. A Kvistero, il revient bredouille d’une chasse photographique à l’élan. Le lendemain, alors que je bivouaque seul au bord du fjord de Lognin, un renard malicieux commence à 4h du matin le dépeçage méthodique des affaires que j’avais entreposées sous l’auvent. Je l’arrête à temps, et improvise une danse nocturne avec lui tout en récupérant les chaussures qu’il avait réussi à dégager.
Souvenir inoubliable.

Namsos

Beistafjord


Trondheim possède une atmosphère toute médiévale autour des quais du dix-huitième siècle. Au centre, la cathédrale Nidaros fondée en 1070 en impose ; à côté, l’ancien archevêché abrite les joyaux de la Couronne.


cathédrale Nidaros


Je fais quelques zigzags pour rejoindre Oslo en découvrant des lieux plus centraux de Norvège qui valent bien le détour.

Melhus

Gauldalen


Je longe de larges cours d’eau, comme la Gaulda, gorgée de saumons et de truites, dont certains spécimens atteignent six à sept kilos.
La ville minière de Folldal est située à l’entrée de deux parcs nationaux.
Celui de Dovre, au nord, est habité par des bœufs musqués sauvages, que l’on trouve dans deux autres endroits au monde seulement.
Celui de Rondane, au sud, est le domaine des rennes sauvages ; plus difficile de les croiser que leurs comparses du nord, puisqu’ils sentent la présence de l’homme d’assez loin, et s’en méfient.

Rondane

Folldal



Je suis le cours de la Grimsa qui sépare les parcs en deux. C’est une piste là encore, payante pour les véhicules motorisés, et qui est fermée de l’hiver jusqu’à début juin pour éviter de troubler les jeunes rennes de l’année.
Peu de voiture donc, silence absolu, si ce n’est le bruissement de la rivière dans le lointain. Le paysage change au fur et à mesure de la montée progressive : forêt, vaste plateau, puis vallée encaissée.

la Grimsa



Plus bas, le massif du Jotunheimen, qui englobe la plus haute chaîne de montagne du pays, me permet de faire une belle rando d’un jour dans un décor complètement blanc. Rafraîchissant.

Jotunheimen...


refuge de Glitterheim

Glittertind (2465m)

paysage de neige au sommet


lac de Besstrond


Le final vers Oslo est plus agité côté circulation, mais je profite encore de nombreux lacs pour me régaler de ces paysages où il y a décidément très peu de choses à jeter.



Je passe trois jours à Oslo, en visitant malheureusement très peu la capitale ; je suis absorbé par la défection de mon cadre qui s’est fissuré en dessous de la selle, et il est bien difficile de trouver un soudeur d’aluminium qui veuille bien se risquer à la réparation.

Oslo ... opéra

Radhuset (1950)

palais royal


180 kilomètres plus bas je suis à Larvik pour prendre un dernier ferry pour le Danemark. Cette fois-ci ça sent vraiment la fin du voyage.

Je quitte ce magnifique pays qui restera sans conteste le clou de ce périple européen.

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